La scolarisation des enfants souffrant de troubles du comportement pose de difficiles problèmes. Les messages publiés sur la liste de diffusion TDAH, liste de parents d’enfants souffrant de troubles du comportement ouverte par l’association HyperSupers – TDAH France, en témoignent.
Il est d’autant plus judicieux d’observer des dispositifs de prise en charge qui semblent donner satisfaction. C’est par exemple le cas d’une classe destinée précisément aux enfants qui ont des troubles graves du comportement et qui existe depuis déjà assez longtemps, à La Rochelle. On me dit que cette classe donne toujours satisfaction aux familles. Elle est présentée dans le site Intégration Scolaire et Partenariat.
Le problème : mettre en place une vie groupale harmonieuse pour permettre les apprentissages
Le principe au départ était simple : avant de songer à la scolarisation, ou en même temps, il faut songer à la vie groupale. Apprendre aux enfants à vivre ensemble. Que faire pour que la classe devienne le contenant d’une vie groupale harmonieuse permettant aux élèves de s’approprier le plus sereinement possible le contenu des apprentissages ?
Car il existait une classe (CLIS) sans cesse perturbée par le comportement de certains enfants et tout le monde était en souffrance.
L’enseignant et l’éducateur : des rôles complémentaires
Le nouveau fonctionnement a été monté avec un pédopsychiatre de l’hôpital de jour, très à l’écoute, et qui connaissait d’ailleurs certains des enfants. L’idée nous est venue qu’il place l’un de ses éducateurs spécialisés dans la classe, chargé précisément d’observer les comportements des enfants en groupe et de favoriser la vie groupale.
Lui-même, le pédopsychiatre, exercerait une sorte de supervision globale, réunissant de temps en temps les intervenants adultes.
On notera qu’à côté de la salle de classe un local annexe permet à l’éducateur de prendre, en cas de besoin, un enfant à part pour une séance de décompression ou, comme on dirait aujourd’hui, d’autorégulation.
Au départ les enfants étaient orientés par les commissions de l’époque. Aujourd’hui la classe est une ULIS spécifique, les enfants y sont orientés par la CDAPH en accord avec les services de l’hôpital de jour. Une classe analogue a été ouverte depuis dans une maternelle, car il est souhaitable d’intervenir le plus tôt possible.
Quand je vois encore beaucoup de familles en détresse, je ne peux m’empêcher de penser qu’un tel dispositif pourrait certainement rendre service dans d’autres départements…
2 commentaires sur “Un exemple réussi de partenariat pour la scolarisation des enfants souffrant de troubles du comportement”
Une ULIS TFC accueille essentiellement des élèves ayant un retard intellectuel, ce n’est pas ce qui convient à un enfant d’intelligence normale.
La classe présentée dans l’article fonctionne bien, je m’étonne qu’elle n’ait pas davantage intéressé les associations de parents d’enfants TDAH. C’est une classe en primaire, mais on pourrait sans doute imaginer un fonctionnement voisin en collège ou en lycée. L’essentiel est dans la mise en place du partenariat.
Bonjour,
merci pour cet article.
Mon fils est TDAH/Dys + trouble du comportement (attachement insécure). Cette année il est en 1ère CAP vente, en ULIS mais il ne se reconnaît pas dans ce groupe qui est plutôt constitué d’enfants ayant des problèmes cognitifs et il est dans le rejet total de l’enseignante spécialisée et l’AVS. Comme il a de très bonnes capacités intellectuelles, l’équipe pédagogique ne comprend pas son handicap. Je pense en effet que l’enfant doit être avec d’autres enfants ayant la même problématique. Par ailleurs, ce dispositif a l’air de fonctionner alors pourquoi n’est il pas reproduit ailleurs ???